Le terme « menuisier » provient du latin « minutiare » (rendre menu), il est apparu au XIV ème siècle, en 1382 plus précisément, par un arrêté royal, afin de les distinguer des charpentiers.
Jusqu’alors on parlait de “charpentiers de la grande cognée” et de “charpentiers de la petite cognée” pour distinguer ceux qui travaillaient les grandes et les petites pièces en bois.
L’origine du mot « ébéniste » est plus récente, elle date du XVII ème siècle, lorsque les premiers navigateurs ont ramenés des bois exotiques de leurs expédition.
Ces bois étant très rares et très cher, on ne pouvait pas les utiliser pour fabriquer des meubles entiers, et une nouvelle activité s’est ainsi distincte au sein même de la menuiserie : le placage. Ce savoir-faire consistait (et consiste toujours) à orner les meubles de feuilles de bois noble, afin de jouer avec les différentes couleurs.
L’ébène était particulièrement prisée pour cette nouvelle technique, de par sa couleur noire et sa densité exceptionnelle (c’est le seul bois plus lourd que l’eau !). Il a ainsi donné son nom à l’ébéniste : celui qui travaille l’ébène.
Aujourd’hui la distinction entre menuisiers et ébénistes est plus complexe.
Le menuisier va travailler principalement les bois de construction comme les fenêtres, les portes, les escaliers. Il va également réaliser des meubles et de l’agencement sur mesure dans certains cas.
L’ébéniste va réaliser des meubles et agencements sur mesure haut de gamme. Il a étudié l’histoire, le style et les arts dans le mobilier ainsi que les différentes techniques propres à l’ébénisterie comme le plaquage, la dorure, le laquage…. Il aura souvent la particularité d’utiliser plusieurs matériaux (comme dans mon propre cas, le verre et l’acier). Il y a plusieurs catégories au sein même des ébénistes : le restaurateur, le sculpteur, l’escaliéteur…
Mais il existe également bien sûr des menuisiers qui réalisent des pièces complexes et la frontière est parfois très fine entre ces deux métiers.